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IX. Groupes

IX-1. Généralités

 

Définition 1 : (Rappel) Un groupe est un monoïde (G, ) dont tous les éléments sont symétrisables.
Un groupe commutatif ou abélien est un groupe dont la loi  est commutative.
Si G contient un nombre fini d’éléments, on appelle ordre du groupe ce nombre d’éléments et on note
O(G). Dans ce cas on peut représenter toutes les compositions à l’aide d’un tableau appelé table de Pythagore du groupe.

 

Définition 2 : Etant donnés un groupe (G, ) d’élément neutre e et H une partie de G, on dit que H est un sous-groupe de G si on a :

·     eH

·     (x,y)H2  xyH

·      xH  xH      (x’ symétrique de x)

 

Remarque 1 : Tout sous-groupe est un groupe pour la même loi (induite)

 

Proposition 1 : Une partie H d’un ensemble G est un sous-groupe du groupe (G, ) si et seulement si (x,y)H2  xy’H         (y’ symétrique de y)

 

Proposition 2 : Si H1, H2,  Hn sont n sous-groupes d’un groupe (G, ) alors  est un sous-groupe de  (G, ).

 

Remarque 2 : Soit (G, ) un groupe (on adoptera une notation multiplicative). Tout sous-groupe de G contenant x contient nécessairement x2, x3,  xn, x-1, x-2,  x-n ainsi que l’élément neutre e, il contient donc l’ensemble H = {x, x2, x3,  xn, e, x-1, x-2,  x-n}

 

Définition 3 : Soit (G, ) un groupe et x un élément de G. L’ensemble H = {x, x2, x3,  xn, e, x-1, x-2,  x-n} est le plus petit sous-groupe, au sens de l’inclusion, contenant x. On l’appelle le sous-groupe engendré par x.

 

Théorème 5 : Soit (G, ) un groupe et H un sous-groupe de (G, ). On considère la relation binaire R définie sur G par : (x,y)G2   xRy  x’yH                      (x’ symétrique de x). Alors

·     R est une relation d’équivalence

·     La classe de x selon R est xH. où xH={yG  tel que zG   tel que y=xz}

 

Remarque 3 : Si on considère la relation (x,y)G2   xRy  yx’H on a un résultat analogue au précédent avec Hx au lieu de xH. Les ensembles de la forme xH s’appellent classes à gauche selon H; les ensembles de la forme Hx s’appellent classes à droite selon H. Dans un groupe commutatif, on parle simplement de classes selon H.

 

Théorème 6 : Soit (G, ) un groupe d’ordre fini et H un sous-groupe de (G, ). Alors l’ordre de H divise l’ordre de G.

 

Corollaire 1 : Dans un groupe (G, ) d’ordre premier, les seuls sous-groupes sont G et {e}.

 

Définition 5 : Soit (G, ) un groupe d’élément neutre e et x un élément de G. On appelle ordre de x le plus petit entier naturel r (s’il existe) tel que xx   x = e  (r fois). Si un tel entier n’existe pas on dit que x est d’ordre infini. On note O(x) l’ordre de x.

 

Théorème 7 : Soit (G, ) un groupe d’élément neutre e et x un élément de G d’ordre O(x). Alors

·     Si O(x) = r alors O(x’) = r                        (x’ symétrique de x).

·     Si O(x) = r alors xp = e  si et seulement si r divise p.

·     Si y = a’xa pour x, y, a de G alors x et y ont le même ordre.

 

IX-2. Homomorphismes de groupes

 

 

Définition 6 : (Rappel) Soient (G1, ) et (G2, ) deux groupes. un morphisme de groupes f est un morphisme de monoïdes de (G1, ) dans (G2, ).

 

Remarque 4 : (Rappel) Soient (G1, ) et (G2, ) deux groupes d’éléments neutres respectifs e1 et e2. On peut définir un morphisme de groupes f de (G1, ) dans (G2, ) simplement par : (x,y)G12  f(xy) = f(x) f(y). On a alors

·     f(e1) = e2

·     xG1   f(x’) = f(x)’  et  nZ   f(xn)=f(x)n  (en notation multiplicative) ou nZ  f(nx)=nf(x) (en notation additive).

 

Théorème 8 : Soit f un morphisme de groupes de (G1, ) dans (G2, ). Alors :

·     f(G1)  est un sous-groupe de G2.

·     f -1(e2) est un sous-groupe de G1. e2 étant l’élément neutre de (G2, ).

 

Définition 7 : f -1(e2) est appelé noyau de f.

 

Théorème 5 : Soit f un morphisme de groupes de (G1, ) dans (G2, ) et N le noyau de f. Alors :

·     Si x et y sont deux éléments de G1 alors la relation f(x) = f(y) équivaut à yxN

·     f est injective si et seulement si N = {e1}. e1 étant l’élément neutre de (G1, ).

 


 

 

IX-3. Groupes symétriques : (Ce complément ne sera pas traité en séance ordinaire de cours)

 

 

Soit E un  ensemble de n éléments numérotés 1, 2, 3, , n. On note : E = {1, 2, 3, , n}

 

Définition 7 : On appelle permutation de E toute bijection de E sur E.
f(1) = a1     f(2) = a2     f(n) = an    où pour tout i   aiE  et  ij aiaj
On convient de représenter une permutation par :  

 

 

Définition 8 : On appelle transposition de E toute permutation de E échangeant exactement deux éléments de E. (On dit aussi cycle d’ordre 2)

 

Remarque 5 : Une telle représentation d’une permutation est indépendante de l’ordre d’écriture des éléments de E.

 

Théorème 6 : Il y a n! permutations de E = {1, 2, 3, , n}

 

Notation 2 : On désignera par Sn l’ensemble des n! permutations de E = {1, 2, 3, , n}

 

Théorème 7 : (Sn,ο) est un groupe.

 

Définition 9 : Le groupe (Sn,ο) est appelé groupe symétrique d’ordre n.

 

Théorème 8 : Toute permutation est un produit (une composition) de transpositions.

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